Les limites du chaussage
La marche est considérée à ce jour comme une des activités physiques qui comporte le moins de risques pour la santé, mais elle peut être la source de gênes, d’inconfort voire de douleurs si elle n’est pas pratiquée dans de bonnes conditions et avec les bonnes chaussures.
Physiologiquement, le pied n’est pas conçu pour être enfermé.
L’époque actuelle impose un code vestimentaire et aménage des sols plats qui diminuent la stimulation des fonctions primaires du pied et de l’appareil locomoteur.
La chaussure représente une interface entre le sol et le pied qui au fur et à mesure des siècles et décennies a affaibli les fonctions motrices et sensorielles du pied : entité anatomique complexe et fascinante du corps humain, qui en supporte la charge tout au long d’une vie. Cette évolution vers un pied chaussé et progressivement enfermé génère des impacts sur son anatomie, sa fonction et son système proprioceptif* lors de la station prolongée debout ou lors du déroulé du pas.
Si la chaussure est mal conçue, elle va inévitablement avoir un impact négatif sur le pied mais également sur l’ensemble du système locomoteur. Des troubles musculosquelettiques ou tendino-articulaires vont apparaître à tous les étages anatomiques : pied, genou, bassin ou dos.
* Système proprioceptif : système permettant de placer le pied dans l’espace. Il est constitué de l’ensemble des capteurs sensoriels et mécaniques contenus dans la peau, les articulations et/ou les tendons. Le système proprioceptif permet au pied de s’adapter aux terrains sur lesquels il évolue.